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La semaine de 4 jours : Travailler mieux pour profiter plus ? 

La question des rythmes de travail est au coeur de l’actualité et des problématiques des entreprises. Nous pensons aujourd’hui que la fidélisation des équipe passe par d’autres biais que de simples augmentions de salaires et un babyfoot. Elle doit comprendre de conditions de travail agréables, la considération des équipes et l’optimisation du temps de travail.

Nous avons franchi le cap chez Yanomami

Tout est parti d’une demande  de l’équipe terrain fin 2023 pour trouver un meilleur équilibre Vie-pro/perso et résultat? Nous avons mis en place la semaine de 4 jours.

Nous passons de 39 à 35h semaine grâce à un travail collectif dans l’optique que chaque membre de l’entreprise y trouve son compte (gérants y compris!)

Une demande osée


Lors d’une pause-déjeuner au mois de novembre, l’équipe des salariés réfléchissait à leur temps idéal au travail. La semaine de 4 jours a bien entendu fait son apparition dans la conversation et tout le monde s’est mis d’accord pour en toucher un mot aux gérants de Yanomami, Julie et Clément. Notre travail, aussi gratifiant et plaisant soit-il, est un travail néanmoins physique. Déplacement à vélo, porter plusieurs centaines de litres d’eau par semaine, soulever des centaines de kilos de sacs de terreaux, transporter de nombreuses plantes, etc. Le week-end de deux jours semblait trop court pour pouvoir, non seulement se reposer, se divertir, s’occuper de toutes les tâches de la vie quotidienne (rendez-vous médicaux, administratifs, tâches ménagères, leçons de conduite, gestion des enfants, etc..), mais aussi de développer des projets personnels ou de s’impliquer dans des associations.

Sachant que nous étions en plein recrutement d’une 4e personne sur le terrain, dû au fait de l’augmentation de nos contrats en 2023 et en prévoyance de nouveaux clients en 2024, l’équipe à proposé de réduire son taux de présence sans toucher au nombre d’heures. Travailler 39 h en 4,5 jours par semaine au lieu de 5. Cela semblait impossible de demander à travailler 39 h sur 4 jours, car les journées auraient été absolument éreintantes. Réduire les horaires était peu envisageable, vu la quantité de travail nécessaire, et une diminution des salaires, vu la conjoncture économique actuelle, n’était même pas concevable. Et puis… faut pas rêver!


Le bien être en entreprise, aussi chez nous


Yanomami propose des services de bien-être en entreprise via l’installation et l’entretien de plantes, mais s’interroge aussi sur les enjeux RSE, les moyens de fidéliser les collaborateurs chez leurs clients, et les enjeux de développement des prochaines années. Si nous nous questionnons sur ces thématiques, il était impensable de ne pas réfléchir à nos propres enjeux.

Depuis 1 an, nous avons mis en place des tickets-restaurant, des corbeilles de fruits et des fruits secs à disposition, des jus et autres boissons via Le Fourgon, des soirées team building tous les 3 mois pour la cohésion d’équipe et Marie-Alix a même apporté sa lampe de luminothérapie pour éviter le blues hivernal. ;p

Il s’agissait maintenant de réfléchir à optimiser la semaine pour se dégager plus de temps off.


Une question d’équilibre et d’organisation


Une demande venant des collaborateurs, aussi audacieuse soit elle, pour leur bien-être et leur équilibre de vie ne pouvait pas être ignorée. Julie et Clément n’étaient pas non plus indifférents à cette question. En effet, ils sont sensibles aux enjeux du “futur of work” et de l’environnement de travail. Ils se sont intéressés aux travaux de Samuel Durand (réalisateur des documentaires “Work in Progress”) les frères Meyer (fondateur de l’association l’Odyssée Manageriale sur les nouvelles pratiques de management ) ou Laurent De La Clergerie (LDLC) qui est très actif sur le sujet de la semaine de 4 jours.

Nous avons réorganisé les plannings, les tournées, les missions, ce fut un travail d’équipe et de longue haleine. Il y a eu de nombreux allers-retours entre l’équipe et les cofondateurs pour trouver le meilleur équilibre possible et ne pas compromettre l’atteinte de nos objectifs.


Un engagement fort et un souhait de réussite pour tous


Fin décembre, le verdict tombe :

La demande de 4,5 jours en 39 h est rejetée. La semaine de 4 jours en 35 h est adoptée. Et sans réduction de salaire ! 

La surprise est totale, mais l’engouement général. Le sentiment de considération et la perspective de trouver un meilleur équilibre ravis les salariés. C’est la possibilité de fidéliser la nouvelle équipe, d’avancer sur les projets de fond et d’être précurseurs sur un sujet d’actualité qui confirme les co-fondateurs de leur choix.

Bien sûr, rien n’est immuable et si la conjoncture économique venait à mettre en péril l’entreprise, cet agencement serait à revoir. Mais la volonté de chacun est de permettre le fonctionnement de ce nouveau modèle et de prouver que l’on peut s’investir dans le développement d’une entreprise tout en laissant plus de place à sa vie personnelle.

Nous avons fait le choix de journée plus longues en accord avec chacun mais d’autres modèles existent:

Il est donc aussi possible d’envisager 1 semaine à 4 jours toutes les deux semaines, 1 semaine de libre sur 5 ou même 1 mois libre sur 5 ( pour les chercheurs, programmeurs en informatique par exemple). Les rythmes sont donc à repenser et à adapter selon les secteurs d’activité, et l’intérêt des collaborateurs. Mais à l’heure où le bien-être au travail est au centre des débats, la semaine de 4 jours s’impose comme un modèle d’avenir, porteur de sens et de progrès pour tous.


Les enjeux économiques


Concrètement, passer de 39 à 35h sur 4 jours, qu’est ce que ça implique pour Yanomami? C’est environ 1000 heures chaque année “en moins”. Quand on passe à la semaine de 4 jours c’est qu’on est convaincu qu’il ne s’agit pas de travailler moins, mais de travailler mieux. On perd environ 10% des heures mais on peut espérer un gain de productivité de 10%. Les employeurs qui ont adopté la semaine de 4 jours constatent que leurs collaborateurs sont plus organisés et priorisent davantage les tâches qu’ils ont à effectuer. Toutefois, pour ne pas perdre en productivité, la semaine réduite implique de revoir l’organisation et les process afin de mettre en place une meilleure gestion des priorités.

Enfin, c’est comme ci on augmentait tous nos salariés de 11%. (même si le salaire n’augmente pas, on pourrait aussi imaginer que le vendredi soit consacré à des activités rémunératrices)

Sur le papier, cela peut donc sembler être une perte financière mais si le temps est intelligemment mis à profit, que cela fidélise les équipes et rend tout le monde plus efficace, alors pourquoi ne pas essayer?

Car il n’est plus question de temps de travail mais bien de productivité. Selon une étude du cabinet Invitation Digital, le travail réel se rapproche de 4h par jours (dans le tertiaire).

Dans tous les cas, on revient vers vous dans quelques mois pour vous partager notre expérience et notre ressenti !